Eradiquer la pauvreté : mythe ou réalité ?

Article : Eradiquer la pauvreté : mythe ou réalité ?
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18 octobre 2019

Eradiquer la pauvreté : mythe ou réalité ?

Au nombre des 17 Objectifs de Développement Durable (ODD),  le premier et non des moindres est l’éradication de la pauvreté.  Une pauvreté  présente sous plusieurs formes, comme dit dans la redéfinition des nouveaux objectifs du programme  de développement post-2015, intitulé « Transformer notre monde : le Programme de développement durable à l’horizon 2030 ». Cependant, l’éradication de la pauvreté passe incontestablement par l’éducation.
Logo de la campagne de la Banque mondiale pour l’éradication de la pauvreté. Source : twitter.com/banquemondiale

Lorsque nous parlons d’éducation, nous parlons de l’acquisition de la connaissance. Et la base de la connaissance est la lecture. Comme je le dis souvent : « Le meilleur cadeau qu’un parent puisse faire à son enfant est de lui apprendre à lire ».  Le savoir se cache dans les livres, dit-on.

La lecture comme solution 

Pour la Banque mondiale, la meilleure stratégie pour vaincre cette inaccessibilité au savoir est de rendre la moitié des enfants de dix ans capables de lire et de comprendre un texte simple d’ici 2030. « Mettre fin à la pauvreté des apprentissages« , selon leurs propres termes. Le temps d’une génération, beaucoup de maux peuvent être résolus, si l’accent est vraiment mis sur cela.

Ce qui permettra effectivement l’atteinte du 4e objectif des ODD : assurer un accès libre et équitable à une éducation de qualité et promouvoir l’apprentissage tout au long de la vie. Car à la Banque mondiale, on considère que « la lecture est le fondement de toutes les compétences. »

Les pays concernés

Tous les pays s’impliquent dans cette lutte, pays en développement comme pays riches où l’objectif 100 % d’enfants de 10 ans capables de lire n’est certainement pas atteint.

Et en Afrique, chaque pays énonce ses soucis et pense aux solutions adéquates.

Pour la Sierra Leone, il s’agira de permettre l’accès aux fournitures scolaires et aux documents en ligne, lorsqu’il est quasi difficile de trouver des manuels physiques, de permettre également de fournir aux éducateurs une formation de qualité pour une meilleure maîtrise des sujets.

Au Ghana, il est préconisé la création de bibliothèques, un appui soutenu aux auteurs de livre et surtout l’implication des parents, en l’occurrence les mères qui seraient le socle de l’éducation. Le rôle de ces mères sera d’intéresser les enfants à la lecture dès le bas âge. Pourtant une inquiétude demeure : certains parents n’ont pas eu la chance d’être eux-mêmes éduqués.

Le Burkina-Faso propose quant à lui de mettre l’accent sur l’apprentissage des langues locales et la formation continue des enseignants.

Au Togo, les solutions sont orientées vers le renforcement des projets financés par le gouvernement grâce à la Banque Mondiale, par la promotion de l’éducation inclusive et l’installation des cantines scolaires. Comme le dit le dicton, « Le ventre affamé, n’a point d’oreilles.» L’on ne peut apprendre en ayant l’estomac vide, lorsqu’on sait  les conditions précaires des populations rurales.

C’est en outre l’une des trois mesures clés que le nouveau rapport sur « la pauvreté des apprentissages » énonce : il s’agit de « faire de l’investissement dans l’humain un enjeu collectif : les systèmes éducatifs ne peuvent tout. Pour être en mesure d’apprendre, les élèves doivent bénéficier d’une alimentation, de soins de santé et d’une prise en charge adaptés pendant la petite enfance. »

Tout en espérant, effectivement que ces objectifs soient atteints en 2030. Qui vivra verra !

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Commentaires

Marc
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Bon résumé de la situation et excellent article.
Je trouve tout de même peu ambitieuses les
différentes solutions préconisées par nos pays. Elles sont très loin de nous amener aux objectifs visés pour l'horizon 2030. Nous avons intérêt à faire beaucoup plus et nous attendons de nos Etats qu'ils s'investissent eux-mêmes sans forcément attendre des projets financés par la Banque Mondiale et autres institutions...

Benedicta honyiglo
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Je ne répondrai certainement pas à la place des gouvernants (rires). Libre à chaque Etat de trouver la solution idoine adaptée à sa politique de l'éducation pour atteindre effectivement les objectifs de l'horizon 2030. Merci Marc, d'être passé ici!