La lecture : ce sublime vice
Pour moi, la lecture est un organe (vital, je peux dire) et bien plus qu’un loisir. Je ne pourrai passer une journée sans lire, ce serait comme si je m’arrêtais de respirer, ce qui est quasi impossible.
De mes débuts
Ma mère me raconte souvent que j’ai réclamé d’aller à l’école, dès que j’ai su qu’il y avait un lieu tel quel, que je savais écrire avant d’y avoir mis les pieds. De cela, je ne me souviens guère. Mais ce dont je me rappelle, c’était ma manie de me cacher dans les toilettes avec un livre ou un magazine dès que j’ai su déchiffrer les 26 fameuses lettres de l’alphabet. Pour moi, c’était l’endroit idéal où je pouvais me réfugier et savourer les aventures de mes héros.
De la lecture quotidienne de la Bible en images, à la découverte des premiers mots de mon syllabaire « Mamadou et Bineta », en passant par les fameux mes « Premiers », « Deuxième » jusqu’au « Sixième livres de lectures » de l’enseignement du premier degré au Togo, cet univers n’était que pure délice pour moi. Dès l’achat des fournitures scolaires, je réclamais mes livres de lectures pour en dévorer toutes les pages et me familiariser avec tous ces personnages que j’allais côtoyer tout le long de cette année scolaire.
De l’insinuation du vice en moi
Au collège, ma plus grande peur était de rentrer au terme de ma journée sans avoir emprunté un seul livre à la bibliothèque ou auprès de mes amis. J’avais toujours quelque chose sous la main : un magazine, un journal, … il fallait que j’aie coûte que coûte quelque chose à lire sinon j’étais déboussolée. Je n’étais pas une grande fanatique des romans de la collection Harlequin. Je me moquais, d’ailleurs souvent, de mes amies qui en raffolaient. A cette époque, je les trouvais insipides puisque c’étaient souvent la même trame, lol… et puisque je n’avais pas encore d’amoureux à quoi bon gaspiller mon temps et mes méninges à en créer un dans mes rêveries ?
Je préférais consacrer mon temps à lire des romans policiers, d’aventures et autres. C’est à cette époque que j’ai fait la découverte de Danielle Steel, R.L. Stevenson, Guy des Cars, Mary Higgins Clark, Stephen King, Isaïe Bithon Coulibaly, Sam J. Obianim et autres, grâce à mon inscription à la bibliothèque du Centre Culturel Français, haut lieu de la culture, que je fréquentais assidûment.
A l’heure de l’extinction des feux, je m’endormais souvent avec une torche sous ma couverture pour terminer ce que j’avais commencé à lire. Il fallait absolument voir le dénouement du roman entamé.
De nos jours
Avec l’apparition des technologies de l’information, bon nombre ont pensé que les livres (du moins le format papier) allaient disparaître au profit de la télé et de l’internet, à mon avis, ils ont simplement pris une autre forme. Actuellement, une grande possibilité est offerte aux férues de lecture de diversifier leur monde. Les moyens pour y avoir accès sont multiples (téléchargement gratuit, abonnement en ligne, achat,…) ainsi que les supports (les tablettes de lectures, les smartphones, …).
Internet offre un foisonnement d’informations. Pour y avoir accès, il faut lire. Beaucoup de personnes disent qu’ils n’aiment pas lire. Lorsque j’entends cela, j’ai un rire en coin : tous les posts ‘likés’, les informations ‘twittées’, les photos ‘instagrammés’, les ragots ‘whatsappés’ , ne faut-il pas les lire et les comprendre avant de les partager ? Même si ce ne sont que quelques mots, à mon avis c’est de la lecture. Oui de la lecture même si c’est sous un autre aspect plus restreint.
Si la lecture est un vice, pour moi c’est le meilleur et je ne peux m’en passer !
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